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Raise Vibration

Lenny Kravitz

Pistes :

  1. We Can Get It All Together
  2. Low
  3. Who Really Are the Monsters?
  4. Raise Vibration
  5. Johnny Cash
  6. Here to Love
  7. It's Enough
  8. 5 More Days 'Til Summer
  9. The Majesty of Love
  10. Gold Dust
  11. Ride
  12. I'll Always Be Inside Your Soul

Musiciens :

Lenny Kravitz (guitare, basse, chant, batterie, ..) – Craig Ross (guitare)

Chronique :

Lenny est un affectif. Un érudit aussi. Lui qui, au fil de cette grosse dizaine d’albums, a revisité le grand cirque rock n’ roll, la soul baby !, le blues et la pop. Lui qui a traversé la gloire et les orages (souvent taxé de repompes diverses et variées). Lui qui a toujours prôné la love revolution, l’acceptation des différences, les hommages vibrants avec une philosophie empreinte de spiritualité. Parfois au travers de paroles naïves ? Mais sincères. Ici encore. Lenny ne fait pas l’unanimité mais reste un multi-instrumentiste talentueux et un passionné indéniable.

Le début de carrière du new-yorkais est intouchable, le brelan d’albums fondateurs (Let Love Rule, Mama Said, Are You Gonna Go My Way ?) est prodigieux. La suite est une déclinaison sonore de la roulette russe, touchant parfois le fond (Baptism) ou le bon (It’s Time For A Love Revolution).

Raise Vibration, donc. Son titre est plein de sens. L’idée de retrouver les sensations, bien-sûr, pour Lenny avant tout qui semblait avoir perdu la voie. Raise Vibration est selon lui « son nouveau voyage musical » sur lequel il joue une fois encore de tous les instruments (avec l’appui du fidèle Craig Ross sur certains titres). Le son, la méthode Kravitz en quelques sortes. Parfaitement reconnaissable. La promesse est belle, la pochette superbe et renvoie aux premières œuvres de Kravitz. Mais très vite, Raise Vibration souffre des mêmes maux que ses prédécesseurs : la schizophrénie musicale. Parfois de belles impulsions (« Low » et les backin vocals de Mickael Jackson), un groove d’enfer (les huit minutes de « It’s Enough »), une soul fiévreuse (« The Majesty Of Love »), un blues déchirant (« Raise Vibration ») pour la face lumineuse du disque. L’autre versant est qualitativement bien plus aléatoire. De groove stroboscopique indigeste (« Who Really Are The Monsters »), en balade sirupeuse (« Here To Love ») ou juste sauvée par son final (« Johnny Cash ») et quelques chansons fades (la fin du disque). Il est certainement temps que Lenny assume la sortie de Negrophilia, son album funk, arlésienne de ces dernières années…

Entre temps, on se contente de ce qui sonne foutrement bien en zappant la couenne.

Note : 3 /5

Jean

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