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Paradigmes

La Femme

Pistes :

  1. Paradigme
  2. Le sang de mon prochain
  3. Cool Colorado
  4. Foutre le bordel
  5. Nouvelle Orleans
  6. Pasadena
  7. Lacher de chevaux
  8. Disconnexion
  9. Foreigner
  10. Force & Respect
  11. Divine créature
  12. Mon ami
  13. Le jardin
  14. Va
  15. Tu t'en lasses

Musiciens :

Sacha Got - Marlon Magnée - …

Chronique :

La vie n’est pas que manichéisme, rien n’est tout blanc ou tout noir. La vie n’est pas non plus qu’un monolithe, un tout homogène qui ne forme qu’une grosse masse plus ou moins régulière. C’est presque inconsciemment que La Femme synthétise encore cette idée sur son troisième album.

Car certains loueront cette pop arty très 80’s pour toute cette kyrielle de chansons très hétérogènes, d’autres la fuiront pour les mêmes raisons. Démerdez-vous avec ça… Porté par Sacha Got et Marlon Magnée, le collectif de la Femme explore beaucoup de territoires avec en filigrane des codes très cinématographiques (américains !). Le « Sang De Mon Prochain » renvoie aux vieux films de vampires, l’excellente « Cool Colorado » transporte dans les contrées immenses des westerns américains, tout comme l’instrumentale dispensable « Lâcher De Chevaux ».

Mais instantanément, le groupe peut tout faire voler en éclat, s’appropriant au passage un punk désuet façon Béru qui frôle la dérision. Là aussi, pas de juste milieu, certains apprécieront, d’autres conspueront. Dans un esprit différent, « Pasadena » relate un vieil amour de collégien sur flow hip hop fracassé par un refrain volontairement kitsch. Tout en conservant son esthétique 80’s, le groupe chauffe le dancefloor avec « Foreigner » (plutôt ratée) ou « Divine Créature » (plutôt maline) avant de se heurter à l’absurdité des réflexions métaphysiques dans l’excellente « Disconnexion » qui se termine dans un fatras d’électro sur fond de banjo complètement intenable. Vers la fin de ce disque dense (15 pistes), on poursuit le grand écart mélodique entre chanson électro (« Mon Ami »), ballade sirupeuse (« Le Jardin ») ou aboutie (« Va »). Paradigmes peut autant émerveiller qu’il peut irriter voire désabuser et nul doute que c’est assez volontaire…

Jean

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