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Sundowner

Kevin Morby

Pistes :

  1. Valley
  2. Brother, Sister
  3. Sundowner
  4. Campfire
  5. Wander
  6. Don't Underestimate Midwest American Sun
  7. A Night At The Little Los Angeles
  8. Jamie
  9. Velvet Highway
  10. Provisions

Musiciens :

Kevin Morby (multi-instruments, chant, composition) - …

Chronique :

Si la magnificence et la beauté sont toujours de ce monde, Kevin Morby en est sans conteste l’un des messagers. Compositeur talentueux, musicien instinctif et songwriter fin, Telerama disait de lui qu’il est l’héritier flamboyant de Lou Reed et Bob Dylan. Effectivement, son folk des grands espaces américains rappelle Dylan et une certaine nonchalance disséminée sur ses disques rappelle davantage l’ex-Velvet Underground.

Artiste prolifique, depuis 2013 et l’éclatant Harlem River, il sort un album tous les ans ou année et demi. Sundowner – lisez coucher de soleil - fait suite à Oh My God, sorti en avril 2019. Mais, contre toute attente, les fondements de ce disque remontent à 2017 lors d’un retour introspectif et isolé à Kansas City où Morby a grandi.

Il en résulte, selon son auteur, un album aux chansons les plus personnelles. Sundowner, enregistré sur un quatre pistes, semble également parfaitement de saison : un disque automnal de coin du feu, épuré de toute envolée musicale (pourtant si incroyables par le passé sur « I Have Been To The Mountain », « The Jester, The Tramp, & The Acrobat »), également privé d’ondes psychédéliques. Seul « Wander » amorce le grand huit mais sans jamais plonger, volontairement.

Ici, tout est dépouillé, au plus proche de l’âme et de la terre, c’est bien cela un folk tellurique. Et bien souvent, on touche la grâce (« Valley »), les ballades brumeuses (« Brother, Sister ») et les joliesses de fin d’après-midi (« Sundowner », « Don't Underestimate Midwest American Sun »). Sur « Campifire », Kevin Morby chante deux morceaux en un, séparés par un interlude de circonstance : les bruits enveloppant d’un feu de camp. La fin est un peu moins étincelante, plus conventionnelle peut-être, mais pas déshonorante. Même dans son plus simple appareil, Kevin Morby reste l’un des songwriter les plus touchants de son époque.

Jean

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