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Electric Ladyland

Jimi Hendrix

Pistes :

  1. ...And The Gods Made Love

  2. Have You Ever Been (To Electric Ladyland)

  3. Crosstown Traffic

  4. Voodoo Chile

  5. Little Miss Strange

  6. Lon Hot Summer Night

  7. Come On (Let The Good Times Roll)

  8. Gypsi Eyes

  9. Burning Of The Midnight Lamp

  10. Rainy Day Dream Away

  11. 1983... (A Merman I Should Turn To Be)

  12. Moonturn The Tides... Gently Gently Away

  13. Still Raining Still Dreaming

  14. House Burning Down

  15. All Along The Watchtower

  16. Voodoo Child (Slight Return)

Musiciens :

Jimi Hendrix (guitare) - Noel Redding (basse) - Mitch Mitchell (batterie) - Buddy Miles (batterie) - Stevie Winwood (organ) - Al Kooper (claviers) - Mike Finnighan (claviers) - Jack Casady (basse)

Critique :

Le dernier album avant sa mort, la pièce maîtresse de sa discographie, le sommet de son art... l'illustre Jimi Hendrix frôlait encore de plus près la représentation de la perfection avec Electric Ladyland : l'un des 10 plus grands albums de tous les temps, à n'en pas douter !

A chaque écoute d'un de ses albums, on a l'impression d'écouter le meilleur, tant ils sont chacun aussi prodigieux. Mais Electric Ladyland a quand même quelque chose de plus que les autres, une touche de génie encore au dessus.

Préambule...

Axis : Bold As Love avait été enregistré en un éclair, sur une quinzaine de jours... A contrario, Electric Ladyland aura pris de longs mois, entre les dates de concerts américaines, avant d'être achevé. Pour la première fois également, Jimi prend les commandes entières de la production du disque, et décide de sortir un double album... ce que seuls les Beatles avaient réalisé auparavant. L'album sort en 1968 et contient 16 titres, volontairement plus longs et avec de larges parties instrumentales... toute l'expression libérée de l'artiste se trouve ici.

Une oeuvre... parfaite ?

Très conceptuel dans son montage et sa production, Electric Ladyland est un album complexe, impossible à cerner et à digérer à très court terme. Il demande beaucoup d'écoute, c'est un album bourré de détails, avec une production sensationnelle ! Jimi ne cherche pas le jeu parfait, et se laisse parfois aller à quelques imperfections volontaires. Il a enregistré Electric Ladyland, avec un son indiscipliné, qui encercle l'auditeur...

Les compos sont lumineuses, usant habilement d'un maximum d'influences, du blues bien évidemment, des prémices du hard rock, du funk (beaucoup de rythmiques funk), du folk et de la pop même... Electric Ladyland est d'une richesse rare. Les titres les plus populaires restent bien évidemment « Crosstown Traffic » et « Voodoo Child (Slight Return) » (et son intro historique), mais l'album renferme de pur morceaux, musicalement extraordinaires, avec une flopée d'invités haut de gamme : Buddy Miles à la batterie, Stevie Winwood à l'orgue, Al Kooper et Mike Finnighan aux claviers, Jack Casady à la basse... mais la base du groupe reste la même avec Jimi Hendrix à la guitare, Noel Redding à la basse, et Mitch Mitchell à la batterie (qui met une grosse claque technique durant tout le disque !). De « Long Hot Summer », « Come On », « Still Raining, Still Dreaming » à la reprise de Dylan « All Along The Watchtower », on prend un pied énorme à décortiquer les morceaux, à décomposer les couches qui se superposent et qui, mises ensemble, donnent une si belle finition. Avec les Pink Floyd, Hendrix devait être l'artiste le plus avant-gardiste qu'il n'y ait jamais eu.

Jean Jean

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