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Grace

Jeff Buckley

Pistes:

  1. Mojo Pin

  2. Grace

  3. Last Goodbye

  4. Lilac Wine

  5. So Real

  6. Hallelujah

  7. Lover, You Should've Come Over

  8. Corpus Christi Carol

  9. Eternal Life

  10. Dream Brother

Musiciens :

Jeff Buckley (chant, guitare, organ) - Mick Grondahl (basse) - Matt Johnson (batterie, percussion) - Michael Tighe (guitare) - ...

Critique:

D'une intensité rare, d'une beauté cruelle... d'une grâce indiscutable, ce premier et seul album de Jeff Buckley est un mélange de magie, de douceur, de colère, de douleur et d'agressivité... tout un florilège de sentiments et d'émotions... et de regrets aussi. Oui, des regrets de se dire que Grace est le seul et ultime album que Jeff Buckley pu sortir de son vivant. Le premier, le seul, mais une vraie tornade intemporelle pour un album qui ne cesse de se bonifier avec l'âge.

Jeff Buckley est un enfant de musiciens. Une mère pianiste et son père, Tim Buckley, très connu à la fin des années 60, début des années 70 (avant sa mort). Jeff écoute énormément de musique, de rock (Led Zeppelin notamment), de folk et même de variété française (Edith Piaf!)... et décide rapidement d'en faire son métier et sa vie.

C'est en 1994 que sort son premier album studio. Grace dégage une chaleur électrique, presque hypnotique. Encensé par la critique et le public (et à juste titre...), Grace s'impose clairement comme un incontournable du rock, et donc une référence dans les albums des 90's. Des compositions dans l'ensemble assez sombres, planantes et touchantes. Fréquemment, on entre dans une quatrième dimension, comme transporté par sa voix en or, certainement héritée de Tim, son père. A chaque octave monté (plus de cinq !), on sent que Jeff maîtrise plus que jamais chacun des sons qu'il émet. Comme paradis idyllique du mélomane averti, on ne fait pas beaucoup mieux que « Mojo Pin », « Grace » ou « Last Goodbye », des compos très perso, qui ont le caractère hargneux du rock, et la symbollique mélodique de la pop. Jeff s'attaque aussi, et sans complexe, au classique de Leonard Cohen, « Hallelujah », sans faille ! D'ailleurs, la production de l'ensemble de l'album est, à la fois, si simple, mais si pure. Elle laisse ressortir les instruments avec force et panache, et la voix presque ponctuée par un écho sublime.

Toujours difficile à décrire sans passer par l'écoute car l'émotion prime largement sur la technique. Une question que l'on ne peut s'empêcher de poser reste après... s'il était encore vivant, où en serait Jeff Buckley aujourd'hui ?

Jean Jean

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