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Ultra Mono

Idles

Pistes :

  1. War
  2. Grounds
  3. Mr. Motivator
  4. Anxiety
  5. Kill Them with Kindness
  6. Model Village
  7. Ne Touche Pas Moi (featuring Jehnny Beth)
  8. Carcinogenic
  9. Reigns
  10. The Lover
  11. A Hymn
  12. Danke

Musiciens :

Joe Talbot (chant) - Adam Devonshire (basse) - Mark Bowen (guitare) - Jon Beavis (batterie) - Lee Kiernan (guitare)

Chronique :

C'est la Guerre !! Ca commence par une déclaration (« War »), ça finit par un merci (« Danke ») ! Entre les 2, préparez-vous à en prendre plein la tronche. Pour qui a déjà eu la chance de (sur)vivre Joe Talbot, le phénoménal front man et chanteur (à la justesse... aléatoire) en concert, ce ne sera pas une surprise.

Pour d'autres, on pourra comprendre qu'ils auront du mal à s'engloutir l'album d'un seul tenant au p'tit dej' ! On n'est pas ici pour parler des petits oiseaux et de couchers de soleil, on n'est pas là pour entendre de douces voix, de jolis arrangements de violons et des constructions alambiquées. Non, on est là pour gueuler, pour prendre des basses binaires, des rythmes diaboliques et des guitares anxiogènes dans les esgourdes.

Evidemment, les thèmes abordés par les Idles sont plutôt du genre à remettre les pendules des British à l'heure des épiques combats punk et anti-Thatcher des années 80 : racisme latent dans les villages propets (« Model village »), sang noble et monarchie déconnectés de la classe populaire (le très réussi « Reigns »), inégalités des classes sociales pour se soigner (décidément d'actualité...) « Anxiety », régime alimentaire spécial pour les haters pullulants (purulents marche aussi) sur la toile pour les engager à leur faire littéralement bouffer leurs excréments (« The Lover ») et même la cause Me too avec la participation de la charismatique Jenny Beth (« Touche pas moi »).

Un combat rock qui, bien évidemment, lorgne du côté des Clash ou des Pistols, mais qui s'en plaindrait ?

Une exception, cependant, au tac-tac-badaboum de l'album, l'excellent « A Hymn » qui lorgnerait plutôt du côté de Pornography des Cure (une piste pour un autre futur?).

Avec cet album bourre-pifs, on pourrait reprocher un gros côté ultra et mono style mais on n'est ici ni dans un recueil de poésie (ni dans la forme, ni dans le fond) et l'énergie/furie dégagée ne paraît que plus cathartique.

Punk's not dead Motherfucker !

Lanig

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