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The Royal Rendez Vous

Dollhouse

Pistes:

  1. The Rock & Soul Fever

  2. Let's Get It On

  3. Living Tomorrow

  4. With My Heart & Soul

  5. Do You Know What I Mean?

  6. Dead Man's Hand

  7. The Worried Blues

  8. Hard to Change

  9. I Just Don't Care

Musiciens:

Chris Winter (guitare, chant) - Yoda Chrome (basse) - Marcus S Davis (batterie)

Critique:

La description est directe, sans faille... Dollhouse revendique sa High Energy Music. Pleurant toutes les larmes (de bonheur) de leur corps à l'écoute des enregistrements des MC5, Dollhouse, combo suédois (peuple nordique très rock, s'il en est !), veut faire vivre le spectre immortel du rock garage, coiffé de riffs bétons et de sueur acide. C'est après avoir rencontré Michael Davis, batteur des MC5, que Dollhouse est invité à Los Angeles pour enregistrer leur premier disque. Une aubaine ! Sauf que « l'enregistrement est devenu un cauchemar à cause d'un ingénieur du son qui s'est pris pour un producteur et a pourri le son de l'album » confient-ils à Rock & Folk. Ce qui est vrai à l'écoute de The Rock And Soul Circus.

Royal Rendez-vous, deuxième opus des suédois sonne très différemment du premier. Sur le fond, le style est assez identique, empreint de rock garage, de soul, de blues, hérité des MC5, de Jimi Hendrix ou du Zeppelin... C'est donc bien sur la forme que les choses changent. Nick Royale, chanteur des Hellacopters, prend les commandes, et affecte LA production qu'il fallait aux Dollhouse: un son brut, enragé, direct, plaqué comme de la taule sur du béton. En bon français: ça envoie putain! Du début, avec la tonitruante « The Rock And Soul Fever » à l'ultime et miraculeuse « I Just Don't Care » (et son riff d'une intelligence et d'une efficacité rares! Sûrement le meilleur titre...), la vitesse et la puissance du groupe ferait pâlir le défunt Concorde. Pédale wah wah, orgue Hammond et batterie déchaînée, Dollhouse sonne au décibel près, comme dans les 70's. Et cette virilité ambiante, on la doit à ces passionnés du rock garage, tous autant affûtés derrière leurs instruments, et relevé par un Chris Winter au chant incroyable, avec une pointe légèrement éraillée dans le fond.

C'est la résurgence d'un rock n' roll que l'on pensait mort et enterré, où l'énergie fait corps avec l'esprit, ou la fougue transcende la musique. Rien de révolutionnaire, surtout pas, mais Dollhouse sent la poussière... celle du sol de Woodstock.

Jean Jean

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