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Whoosh!

Deep Purple

Pistes :

  1. Throw My Bones
  2. Drop the Weapon
  3. We're All the Same in the Dark
  4. Nothing at All
  5. No Need to Shout
  6. Step by Step
  7. What the What
  8. The Long Way Round
  9. The Power of the Moon
  10. Remission Possible
  11. Man Alive
  12. And the Address (Ritchie Blackmore, Jon Lord)
  13. Dancing in My Sleep

Musiciens :

Ian Gillan (chant) – Steve Morse (guitare) – Ian Paice (batterie) – Roger Glover (basse) – Don Airey (claviers)

Chronique :

Lorsqu’on a un tel poids dans l’histoire du rock, sortir des albums après un gros demi-siècle de carrière devient un exercice périlleux. La réinvention est famélique, peu de groupe de classic-rock parviennent aujourd’hui à sortir de leur propre carcan. Et Deep Purple ne fait pas exception.

De quand date la dernière grande chanson de Ian Gillan et les siens ? Peut-être « Rapture Of The Deep » de l’album éponyme sorti en 2003. Passé lointain… Mais les anglais n’abdiquent pas, ils tournent comme des forcenés, égrènent les scènes du monde avec leur prog-rock heavy maculé d’orgues et de solos fleuves. Whoosh!, produit par Bob Ezrin, producteur de l’époque qui a œuvré aux côtés de Kiss, Pink Floyd et Alice Cooper, est le 5ème album du Mark VIII (8ème formation) de Deep Purple.

Et, comme les précédents, il défonce des portes ouvertes avec les mêmes travers. Le génie créatif de la première décennie a laissé place à l’ombre du groupe. Une voix qui, forcément, ne porte plus la même vigueur, des hectolitres de solos qui manquent de créativité – en mode pentatoniques mitraillées – et des structures mélodiques datées. Le tableau est peut-être noirci, quelques chansons ont l’essence Purple, heavy-prog au groove sacré (« Throw My Bones », « No Need To Shout », « Drop The Weapon » pas les plus mauvaises du disque) mais Whoosh! sombre vite dans l’ennui… Quelques mid-tempo désœuvrées (« Nothing At All », juste de mauvais goût), du rythm n’ blues fumeux (« What The What »), des tentatives de cavalcades heavy (« The Long Way Round », à ce niveau, autant écouter les dernier album de Maiden). Et des structures de chansons qui singent tellement la grande époque que l’on risque de vite sombre dans l’auto-parodie. Qui peut dire que c’est véritablement désagréable à se coltiner ?

Mais, pardon pour l’ennui.

Jean

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