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Humbug

Arctic Monkeys

Pistes :

  1. My Propeller
  2. Crying Lightning
  3. Dangerous Animals
  4. Secret Door
  5. Potion Approaching
  6. Fire And The Thud
  7. Cornerstone
  8. Dance Little Liar
  9. Pretty Visitors
  10. The Jeweller's Hands

Musiciens :

Alex Turner (chant, guitare) - Jamie Cookie Cook (guitare) - Nick O'Malley (basse) - Matt Helders (batterie)

Critique :

Les oracles avaient prévu un troisième album plus agressif, avec un son massif. Et cela parce que les Monkeys eux-mêmes y avaient pensé et que Josh Homme, grand prêtre Stoner, était annoncé à la production. Au final, l'histoire est bien moins manichéenne. Rien n'est tout noir, ni tout blanc sur Humbug.

Certes, la pochette pourrait faire fuir par sa laideur. Mais le contenu bouleverse le contenant. Déjà les Monkeys avaient marqué leur arrivée d'un premier album plus que correcte, mais se faisant littéralement écraser par un Favoriste Worst Nightmare du feu de dieu. Et Humbug d'assurer la réputation de ces quatre jeunes de Sheffield bien plus talentueux qu'ils n'en ont l'air. Ce troisième essai est certainement le plus complexe. Il semble déjà que l'incursion dans l'univers des Last Shadow Puppets ait aussi apporté un penchant pop à Alex Turner, comme une envie de mieux ficeler les mélodies. Et puis, forcément, l'apport (majoritaire) de Josh Homme est différent de celui de James Ford qui produit une partie des titres d'Humbug. C'est aussi ce qui constitue au final la particularité de ce disque, varié, partagé et déchiré entre la violence et l'ivresse de la beauté.

Au final, Humbug est moins rentre-dedans que ses aînés. Moins d'énergie rock. Mais les Monkeys voyagent entre des titres immédiats (« My Propeller »), single entêtant (« Crying Lightning » dont le contraste entre guitare légère et basse vrombissante est saisissant), morceaux tendancieux et violents (« Dangerous Animal » et « Pretty Visitors » marqués du sceau du leader des QOTSA). Mais n'en déplaisent à certains, les anglais frappent un grand coup sur des morceaux plus fiévreux, avec leurs mélodies travaillées minutieusement, sentant le désert et la solitude. « Secret Door », « Cornerstone », The Jeweller's Hands et l'excellente « Dance Little Liar » en sont les parfaits exemples. Les Monkeys continuent d'être sur la bonne voie, sans prendre celle, trop éphémère, de la facilité.

Jean Jean

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