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Power Up

AC/DC

Pistes :

  1. Realize
  2. Rejection
  3. Shot In The Dark
  4. Through The Mists Of Time
  5. Kick You When You’re Down
  6. Witch’s Spell
  7. Demon Fire
  8. Wild Reputation
  9. No Man’s Land
  10. Systems Down
  11. Money Shot
  12. Code Red

Musiciens :

Brian Johnson (chant) – Angus Young (guitare) – Stevie Young (guitare) – Phil Rudd (batterie) – Cliff Williams (basse)

Chronique :

Power Up est un miracle.

Au sens propre du terme, pas musicalement, mais dans sa genèse. On récapitule en vrac et sans filtre : en 2014, le guitariste fondateur Malcolm Young doit quitter le groupe en raison de démence. Il décède en 2017. En parallèle, Phil Rudd batteur emblématique a été arrêté pour possession de drogue et menaces de mort. Rien que ça. En 2016, Brian Johnson quitte le navire, plus ou moins contraint et forcé au milieu du Rock or Bust World Tour, en raison d'une importante perte auditive. Contre toute attente, AC/DC termine sa tournée avec Axl Rose de Guns N 'Roses au chant ! Dans la foulée, le bassiste Cliff Williams annonce sa retraite.

Reste-t-il un doute ? Le roi est mort, vive le roi.

Mais non ! En 2020, année où tout fout le camp, les australiens rallument la SG, tournent les potards à fond et font chauffer les murs de Marshall. Le groupe se reforme, avec Johnson au chant, et le neveu Stevie Young à la guitare rythmique. Power Up a été enregistré durant six semaines en août et septembre 2018 avec Brendan O’Brien à la production également responsable de Black Ice et Rock Or Bust. L’état d’esprit est limpide : on reprend là où on s’est arrêté, sans bouger d’un iota. Riffs carnassiers, rythmiques véloces, riffs tranchants, vocalises oxydées et solos incandescents. Bref, du AC/DC 100% pur jus. Comme un pote de longue date, on retrouve le combo avec ses vieilles histoires qu’on aime, ses gimmicks et sa nostalgie trimballée en bandoulière. C’est ce qu’on aime chez lui…

Passés les deux premiers verres, on s’emmerde un peu par contre… Le coup de génie du titre imparable semble avoir fui ce disque. Pour ne parler que des 15 dernières années, pas même un « Rock N’ Roll Train » qui traîne, pas un « War Machine », ni un « Rock Or Bust ». Juste un empilage de déflagrations décomplexées qui secouent le cocotier (« Rejection », « Shot In The Dark », …), quelques blues surexcités (« Demon Fire »), ok. Mais ! Il manque le feu sacré, le grand art du riff qui trottera des décennies durant… un truc à faire écouter à ses petits-enfants.

Jean

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